Célébration de funérailles chez les Dagara du Burkina Faso



Voici un petit vidéo découvert via dailymotion qui illustre une cérémonie de funérailles chez les Dagara du Burkina Faso. Les Dagara sont environ 500 000 à peupler le Burkina Faso et vivent près de la frontière du Ghana. Ils sont aussi les voisins des Lobi, plus connus et documentés, et établis encore un peu plus au sud. Peuple d’origine Wa du Ghana, ils vivent surtout d’agriculture et de chasse. Leur art proche de celui des Lobi est caractéristique.


FUNERAILLES DAGARA
by cenamax2jr
En suivant le lien qui suit vers un blog de coopérants Canadien, vous pouvez en apprendre plus sur le peuple Dagara du Burkina Faso
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Classé dans Fêtes Populaires, La vie au Burkina Faso, Religions au Burkina | Commentaires (17)

17 réactions à “Célébration de funérailles chez les Dagara du Burkina Faso”

  1. Jean-Jacques RAPINE a dit :

    Bonjour et merci d’avoir choisi l’une de mes vidéo pour illustrer une tradition culturelle de la minoritée Dagara du Burkina Faso . Un jour, nous passerons vous voir en effet nous sommes Français de France mais Notre fils réside et travail au Canada (Dryden Ontario) à bientôt

  2. Burkina a dit :

    Merci d’avoir fait le Vidéo. Si vous venez à Montréal faite nous signe!

  3. Jean-Jacques RAPINE a dit :

    Merci, nous n’y manquerons pas . Bonne journée

  4. Dewre SOME Teonbaore a dit :

    je suis tout simplement plus que sacandalisé par cette video. les mots me manquent!! Non la video elle meme mais le concept des funerailles en lui-meme. pire que cela soit initié par des fils du pays, c’est plus que pathetique. Si les pretres n’ont plus d’idees inutile de devoyer la culture dagara. desacraliser ainsi les funerailles!! il faut un debat serieux. ces pratiques doivent etre combattues on est en train de detruire la culture dagara sous je ne sais sous quel pretexte.
    somé

  5. burkina a dit :

    J’aimerais connaitre votre point de vue plus en détails. Quest-ce qui vous scandalise comme ça ?

    Moi personnelement je ne suis pas apte à critiquer les traditions des autres.

    Mais bon, peut-être avez vous des arguments pertinents qui pourraient aider les visiteurs du blogue à mieux cerner ce que vous dites et faire avancez le débats.

  6. Dewre SOME Teonbaore a dit :

    merci de votre reponse
    non ce n’est pas critiquer les traditions ni le fait de mettre la video sur internet que j’incrimine comme je disais dans l’intervention. c’est l’idee meme de singer les funerailles avec un cadavre fictif representé par une croix, etc. Tout absolument tout est en contradiction avec le sens meme des funerailles. je fulmine que pour mobiliser des fideles il faille en arriver la, d’autant plus que cette societe dagara est pleine decomposition. Et si les fils du pays eux memes, fussent-ils pretres, y contribuent de cette facon, c’en est fini. Et pourtant eux ils savent ce que c’est. d’ailleurs on voit bien sur la video que le rituel vehicule une agressivité bizarre. je l’ecoutais et une amie qui ne connait rien de la culture dagara est sortie precipitamment pour savoir s’il y a avait une guerre car elle ressentait quelque chose de negatif. ce qu’ils ont fait est a la limite de la profanation. on voit que les acteurs (principalement les cantateurs) sont totalement a cote de la plaque. les funerailles dagara c’est du mystcisme et non du theatre (fut-il sacré). je tente de contacter l’abbe Joseph Mukasa Somé qui a fait des etudes sociologiques anthroplogiques etc sur la société. Comment explique-t-on ces pratiques-la de la part du diocese?
    je suis dagara chretien catholique ancien seminariste. donc ce n’est pas de l’anti religion mais une indignation devant la predation tout azimut dont les traditions africaines. les pretres devraient s’inquieter plus des sectes diverses americaines qui sont en train de pourrir et desintegrer la société africaine actuellement au lieu de faire des fuites en avant de ce genre.
    some teonbaore celestin

  7. some teonbaore a dit :

    j’aimerais bien savoir comment a pu germer cette idee celebrer des funerailles de cette maniere-la. quel est l’historique de cette manifestation? qui en a ete l’instigateur? je voudrais prendre contact avec lui
    some teonbaore

  8. Dabiré Jean Clément a dit :

    Merci bien pour ton message; malheureusement je n’arrive pas à faire dérouler la vidéo de façon continue. Je reçois une image qui fait 5 mn avant de passer à une autre image qui reste figée pendant un temps aussi long; alors, je le ferai un autre jour.

    Cela étant, il faut admettre que l’Eglise locale, à force de vouloir africaniser au maximum le rituel de la messe dagara, on essaie de transposer des cérémonies culturelles quelquefois sacrées dans leur contexte originel à la célébration de la messe en dagara.
    Ainsi à la pâques, on assimile (sauf erreur ou omission de ma part) les cérémonie de baptême aux initiations dagara et on essaie d’imiter un certains nombres de choses. A mon avis, si on tient à le faire, qu’on le fasse à l’occasion des ordinations et non des baptêmes car le niveau éqivalent des initiations me semble être celui des ordinations des prêtres. A mon humble de profane. D’ailleurs en ce qui concerne la célébration des messes de baptême, l’imitation semble rester au niveau de la partie rejouissance populaire que sont les danses et autres chansons. On ne peut pas pratiquer le déroulement de la cérémonie de l’initiation, parce que hermétiquement fermée.

    S’agissant des funérailles, j’espère que la partie sacrée demeure non dévoilée dans la vidéo. Quoi qu’il en soit, il ne peut y avoir de fausses cérémonies funéraires chez les dagara. A ce titre lorsqu’on croit que quelqu’un est décédé, et qu’on commence le déroulement et ou qu’on célèbre entièrement les funérailles, et si après on se rend compte que c’est une erreur, il y a une partique réligieuse à exécuter pour réparer le forfait ou conjurer le mauvais qu’on s’est attiré dans la famille.
    Alors, de ce qui précède, je pense qu’on ne doit pas faire sembler de célébrer des funérailles: pour moi la pâques devrait être célébré sous l’angle de la commémoration de cet anniversaire, celui beaucoup plus de la libération de l’homme, de la transformation de l’homme ancien plutôt que de la célébration des funérailles du Christ, plutôt vivant que mort. Si nous retenons plutôt l’aspect décès du Christ, nous courons peut-être le risque de ne pas retenir l’essentiel de notre foi qu’est le Christ ressuscité plutôt que mort, même si le second a précédé le premier, au plan humain.
    De même, nous courons le grand risque de dévoyer la célébration des funérailles dagara, avec tout ce qu’il y a de respect de la mort (pas du cadavre), de la pratique religieuse qui accompagne les célémonies, avant et après leur déroulement effectif.
    En somme, pour être, je m’arrêterai là pour dire que l’adaptation de la pratique funéraire dans la religion traditionnelle dagara, à la pratique religieuse catholique ne devrait pas en arriver à la banalisation de ce qui est foncièrement sacré au plan de la tradition dagara.

    Jean Clément Dabiré

  9. JENN Henri a dit :

    Je reviens de Dano au pays des Dagaras où j’ai assisté à des funérailles, Je dois dire que ce que j’ai vu ne ressemblait pas au film funéraires. Surtout que même s’ils sont parfois chrètiens ou musulmans les Dagaras sont en premier des animistes.Les funérailles durent 3 jour. Or le film représente une cérémonie catholique, donc minoritaire. Dommmage. Personnellement je n’ai pas pris de photos, ceci par respect.
    Henri

  10. RKAM a dit :

    J’ai regardé la vidéo. Il faut signaler qu’il s’agit de célébration des funérailles de Jesus, organisée par les prêtes d’une église catholique. Il s’agit donc d’une pure caricature de la réalité, pas plus. Mais ça ne me scandalise pas, même si je comprends ceux qui le sont.

  11. Denis Somé a dit :

    Je suis tombé sur le lien de cette page à travers mes recherches sur google. Arrivée sur la page j’ai passé mon temps à lire la présentation et les commentaires. J’étais déjà écoeuré avant la lecture de la vidéo compte tenu de la réaction des uns et des autres.
    Curieusement après avoir visualisé la vidéo, je me suis étonné de l’ampleur de la réaction des uns et des autres. Au début de la vidéo il y a la bande annonce qui dit ceci : »…présentent les funérailles du Christ dans la tradition Dagara ». Vers la fin de la vidéo, il est écrit ceci : « Cette cérémonie ayant durée environ 5 heures ne peut être que survolée, néanmoins toutes les phases des funérailles traditionnelles dagara sont ici brièvement évoquées et illustrée ».
    Pour moi tout est dit et je ne trouve pas cela choquant.
    Qu’en est-il des vrais décès qui ont lieu en ville et que les gens font la veillée culturelle (jouent au balafons comme au village), d’autres font quelques cantations avant la levée du corps soit pour le cimétière, soit pour le village où il y aura de nouveau les mêmes animations culturelles et cantations ?
    Qu’en est-il des cas du décès de la même personne et que les funérailles sont célébrées concomitamment dans 2 villages respectifs ?

    Merci aux uns et aux autres de nous aider avec leur point de vue surtout pour le 2ème cas qui avait cour même au temps de nos ancêtres quand un consensus n’était pas trouvé à propos de l’appartenance de la dépouille mortelle(chaque famille arguant que le défunt leur appartient plus qu’à toute autre famille)

  12. Marcellin a dit :

    Merci à toi Denis de m’avoir permis d’accéder à cette vidéo. Je suis perplexe et interloqué de voir les cérémonies funéraires dagara ainsi banalisées. Le dagara a-t-il quelque chose de plus intime que la célébration des funérailles? Le principe de communiquer sur sa culture ne me pose pas de problème, et c’est pour cela que j’ai du mal à condamner le principe de la publication, mais c’est la caricature et la banalisation d’un élément identitaire si axial de toute une société qui me déconcerte. Ce n’est pas parce que je suis dagara et que cela concerne la culture dagara. C’est une question de principe, parce que tout petit, l’une des première chose que j’ai apprise est le respect des morts et des cérémonies funéraires. Même si pour le chrétien, Christ a vaincu la mort, il ne faut pas vulgariser et banaliser les croyances des sociétés pour qui la mort conserve des mystères. La fonction de ces cérémonies n’est pas que pour l’hadès, elle est aussi pour les vivants. Remarquez vous-même, que ce soit au Ghana ou au Burkina, l’appartenance à la religion catholique ou musulmane n’a pas aboli la célébration du rite funéraire dagara. L’auteur de la vidéo, peut-il tout juste identifier les différentes phases qu’il a présentées et en donner quelques explications? cela aiderait au moins à ne pas désorienter les gens qui vont visionner cette vidéo.

  13. Matzi a dit :

    C’est assez hypocrite de voire des pretes dans leur soutan a ces soi-disant funerailles. C’est hpocrite par ce que ce sont ces memes pretres qui disent haut et fort a la population dans l’eglise de ne pas suivre les pratiques ancestrales. Et il me semble ici que ce sont qui sont sont au devant la ceremonie funeraire. L’introduction est completement fausse et l’ambiance n’a rien a voir avec la realite. Si vous voulez vraiment voir des funerailles dagara, trouvez-vous une camera et demandez l’autorisation a une famille de defunt que vous voulez filmer leurs funerailles (ce n’est pas evident qu’on vous le laisse faire). C’est assez enervant quand meme car ce n’est pas une vraie representation des funerailles dans la societe dagara. J’ai grandi aupres de mes grand parents et de mo pere au village. Je sais de quoi je parle.

  14. Matzi a dit :

    C’est assez hypocrite de voire des pretres dans leur soutan a ces soi-disant funerailles. C’est hypocrite par ce que ce sont ces memes pretres qui disent haut et fort a la population dans l’eglise de ne pas suivre les pratiques ancestrales. Et il me semble ici que ce sont eux qui sont au devant de cette ceremonie funeraire. L’introduction des funerailles chez les dagara, qui me semble la partie la plus importante, est dans votre video, completement fausse et l’ambiance n’a rien a voir avec la realite. C’est quand meme insultant de voir sa culture mal representee a l’echelle mondial. Si vous voulez vraiment voir des funerailles dagara, trouvez-vous une camera et demandez l’autorisation a une famille de defunt que vous voulez filmer leurs funerailles (ce n’est pas evident qu’on vous le laisse faire). C’est assez enervant quand meme car ce n’est pas une vraie representation des funerailles dans la societe dagara. J’ai grandi aupres de mes grands parents et de mon pere au village. Je sais de quoi je parle.

  15. SOMé Téonbaore a dit :

    Ayant été le premier a tomber a bras raccourci sur cette vidéo, et suite a mes explications, je suis satisfait de voir que la majorité des interventions abondent dans mon sens. Je me disais que les dagaras avaient laissé les choses pourrir: pour preuve le faux debat sur le code de la famille au Burkina. En fait, il n’y a jamais eu de debtas parce que, au-dela de la simple indignation de forme, les dagaras n’ont rien fait de concret pour montrer le catractere essentiel des noms patronymique (le dowru) et matronymique (le belu ou balu)dans les liens sociaux chez les dagara: sans eux il n’y a plus de société (de lien social). Liens matrimoniaux, heritages, solidarités, rencontres en société, organisation au sein d’un village, et toutes les autres pratiques culturelles (initiations, funerailles, sacrifices, etc) prennent ancre sur cette organisation sociale du dowru et du balu car, in fine, cela remonte jusqu’aux mythes fondateurs primordiaux des dagara.
    L’une des premieres initiations d’un enfant (fille ou garcon), c’est l’initiation aux funnerailles (au premier niveau appelé Bo pla: le trou blanc (i-e la tombe blanche). Il y a en tout 3 niveaux. C’est dire l’importance des funerailles pour le dagara.
    Le rituel des funerailles est lié aux noms patronymiques et matronymiques: celebrer ainsi les funerailles de Jésus ce sera sur quelles bases? Meme si on inscrit en dessous que c’est une caricature! Au seminaire on avait fait une caricature de la messe selon la version des 3 messes basses. Eh! Ben! on n’a meme pas achevé la premiere partie et la soirée recreative prit fin immediatement et on a failli se faire viré du seminaire… Excusez du peu!!! Si l’eglise catholique a beaucoup contribué a sauver certains aspects de la culture dagara, elle en a aussi detruit. Ce que je refuse c’est que ces pretres si bien formés en arrivent a de telles aberrations.
    Mais comme je le disais plus haut, cela est parce que les dagara ne se sont pas preoccupés de la sauvegarde du substrat premier de leur culture: si les dagara ne defendent pas l’integrité de leurs traditions, qui le fera pour eux. Toute tradition doit evoluer mais on ne peut pas aller jusqu’a recuperer, modifier et denaturer son essence profonde meme.
    Somé Téonbaore

  16. SOMé Téonbaore a dit :

    Je vais essayer de repondre aux interrogations de Denis Somé

    1–
    « Qu’en est-il des vrais décès qui ont lieu en ville et que les gens font la veillée culturelle (jouent au balafons comme au village), d’autres font quelques cantations avant la levée du corps soit pour le cimétière, soit pour le village où il y aura de nouveau les mêmes animations culturelles et cantations ? »

    Oui ces pratiques sont ce qui doit etre selon les traditions dagara: toute personne DOIT avoir son rituel funeraire. Et cela si possible en presence du corps chez lui. C’est pourquoi jadis on ramenait le cadavre dans sa famille quand il n’y avait pas trop de problemes a cela. Sinon c’est là qu’interviennent les relations de dowru et de balu et meme des dowru a plaisanteries ou des arbili du coté matronymique. Si quelqu’un n’a pas eu de rituel funeraire celebré, il n’est pas considéré comme mort; de meme, et comme l’a signalé Dabire Kossi plus haut, une personne disparue et dont on a celebré les funerailles mais qu’on decouvre plus tard qu’elle n’etait pas morte, c’est source de problemes: il faut refaire certaines ceremonies. Et ce n’est pas evident. J’ai personnellment dans ma famille le cas ou le pere a toujours refusé de celebrer le rituel de funerailles d’un frere disparu et ce malgré des decennies d’absences et aucune nouvelle et malgre les diverses recherches menees sans aucun espoir reel.
    En ville les funerailles qu’on celebre ne sont pas un simulacre, mais un vrai rituel de funerailles qui est synthetisé vu le contexte. Meme si on doit rentrer au village avec le corps (et là encore les dagara sont bien connus pour faire des convois avec leurs cadavres jusqu’au village), il faut faire tout de meme sur place en ville un debut du rituel pour les relations du defunt qui ne peuvent pas faire le deplacement. Ainsi le rituel au village n’est qu’une continuation de celui commencé en ville et non pas deux rituels differents (par exemple: on ne lui fera pas un deuxieme rituel de toilette, entre autres). Meme au village si la personne est aller deceder ailleurs, on commence certains rites la bas avant de faire le transfert du corps.

    2–
    « Qu’en est-il des cas du décès de la même personne et que les funérailles sont célébrées concomitamment dans 2 villages respectifs? »

    la question que tu poses, je vis concretement une telle situation dans ma famille depuis hier mercredi et en ce moment meme ou je suis en train d’ecrire. Ce n’est un cas rare. Cette situation provient de beaucoup de parametres qu’il faut connaitre selon chaque cas. En general il y a la question de distance, de notoriété du defunt ou de dissensions au sein de la famille. Mais il peut y avoir d’autres raisons.

    En fait les funérailles ne sont pas celebrées deux fois, meme si ca a lieu en deux espaces differents. Mais elles ne se font pas en DEUX TEMPS differents, tout comme on ne peut pas celebrer deux fois les funerailles de la meme personne en deux temps differents et par les memes personnes, ni meme par d’autres personnes. On peut transposer la date de funerailles lors des circonstances exceptionnelles (en temps de guerre, d’epidemies, etc), mais cette décision ne releve pas de l’initiative de la famille du defunt mais des preorgatives du chef de terre (le tengan sob) qui decrete avec son conseil. Il appartiendra a ce meme conseil de decider de la levée du meme decret. Dans ce cas de figure, les rituels de funerailles sont comme ayant été suspendus pour etre continues apres; ce ne sont pas deux temps differents.
    J’espere avoir repondu a tes interrogations.
    Som2 Téonbaore

  17. Touorizou Herve SOME a dit :

    Je viens de prendre ce debat fort interessant avec du retard. Je salue la vigilance de la plupart des intervenants, notamment Teonbaore Celestin SOME qui a ete le premier a mettre les pieds dans le plat.Ce que je vais ajouter aux arguments deja tres percutants, c’est que nous devons etre les premiers agents de veille sur notre propre culture. D’ une facon generale, que ce soit la culture dagara ou la culture des autres nationalites burkinabe ou africaines, nous devons resister a l’ assaut etranger qui peut se presenter sous toutes les formes et couleurs. La culture est un paquetage complet et je ne suis pas sur que la meilleure maniere de magnifier une culture, c’est de selectionner quelques elements epars. Cela enleve meme l’intelligibilite et la signification profonde des pratiques. Nous devons nous mefier de tout ce qui peut ressembler a un emprunt de notre culture. Il y a des emprunts qui tuent la culture des autres, surtout quand on prend en compte les rapports de force entre l’ emorunteur et la culture a emprunter. Il y a un rapport de force asymetrique entre la religion catholique(apres tout, elle a ete amenee par les colons francais meme si elle a un message qui se veut universel) et les peuples subalternes?en fait rendus subalternes. Si on ne fait pas attention, d’ ici un siecle, ce que le camp qui beneficie du rapport de force risque de s’ approprier ce qui , au depart, n’ etait pas sa chose. C’est ainsi aussi que des cultures s’ appauvrissent. Par rapport a cela, l’ Eglise- famille devra aborder la question des emprunt avec beaucoup de sensitivite et de doigte. Je me rends compte que la plupart des intervenants ici sont des chretiens catholiques qui sont passes soit par le seminaire soit par le college des freres. A priori donc, ils sont les premiers a reconnaitre tout l’ apport de la religion catholique dans leur vie et celle de la region dagara, mais ils se reservent ce devoir de vigilance critique.

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