mendicité’ au Burkina Faso


Enfants de la rue et drogues à Ouagadougou

Il existe plus de 2500 enfants de la rue à Ouagadougou au Burkina Faso. Ils ont entre 6 et 25 ans en moyennes et proviennent des toutes les régions du Burkina Faso et des pays avoisinants. Ils sont arrivés ici, les uns à la recherche d’un emploi et d’une vie meilleurs, les autres pour se livrer à la mendicité ou rejoindre des membres de la famille qui les ont rejetés. Ils sont recensé périodiquement, avec plus ou moins d’efficacité par les autorités Burkinabè de l’action sociale et les ONG présente sur le terrain et ouevrant auprès des jeunes de la rue.

Dans ce milieu, on retrouve souvent des enfants non scolarisés, n’ayant donc aucune qualification professionnelle appelés, « talibés » en langue mooré, ce sont des jeunes travaillant sporadiquement dans le secteur informel, et des enfants scolarisés, parfois titulaires du Certificat d’études primaires (CEPE), mais ayant très tôt abandonné les chemins de l’école pour diverses raisons. Ces enfants se retrouvent souvent en groupes organisés ou se placent sous l’autorité d’aînés qui les initient aux difficultés de la vie de rue.

Ces bandes organisées affrontent de manière plus ou moins solidaire leur condition d’existence. Étant majoritairement sans qualification professionnelle, leurs membres se livrent à toutes sortes d’activités licites et illicites. Utilisant les moyens à leur disposition pour ce procurer un peu d’argent et assurer leur survie. Ils sont souvent cireurs de chaussures, gardiens de motos ou de véhicules, apprentis mécaniciens, porteurs de paniers, mais aussi voleurs. Certains récidivistes sont connus des autorités carcérales.

Pour oublier la faim, leur misère, ils ont de plus en plus recours à la drogue. On estime qu’elle touche la moitié des enfants de la rue de Ouagadougou. Ils inhalent en particulier des colles, des diluants ou du carburant, la tête enfouie dans un sac plastique. Ils consomment également des amphétamines communément appelée « blue blue », « Sékou Touré », « Djalan » ou « Mio », souvent en association avec de l’alcool. La marijuana commence à être fumée, ou bue, en groupe, mélangée à du thé dans des infusions. Du fait de leur prix, les drogues comme la cocaïne ou l’héroïne ne sont pas encore consommées. Cependant, beaucoup sont dépendants de ces drogues de la rue.

Les points de vente sont connus de tous. Ainsi, à Ouagadougou, la drogue circule dans les salles de cinéma, aux alentours du grand marché, de la gare férroviaire, de certains kiosques à café ou des débits de boisson.

Bien que souvent embêter par les forces de l’ordre ou de sécurité privé, l’enfant qui s’adonne à ces drogues ne peut être juridiquement poursuivi, les solvants, par exemple, ne figurant pas sur la liste des produits illicites définis par la loi. C’est également la raison pour laquelle ils sont utilisés par les proxénètes, les prostituées, les recéleurs, les dealers.

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